Avec 85 % des déchets de plage dans le monde, constitués de plastiques mal gérés, la quantité croissante de plastiques dans la mer est devenue un problème mondial. Les estimations des microplastiques, composés de particules plastiques non biodégradables de moins de 5 mm dans les océans, varient de 15 à 51 billions. Cela représente entre 75.000 et 300.000 tonnes de microplastiques qui sont rejetées chaque année dans les océans qui entourent l'UE. Ces chiffres croissants ont joué un rôle déterminant dans un récent appel à l'action lancé par l'Union européenne. Les critères de l’EU Ecolabel contribuent à cette lutte en interdisant l'utilisation de microplastiques dans les cosmétiques rincer depuis 2014, ainsi que dans les détergents depuis 2017.  

 

La quantité croissante de microplastiques dans l'océan est une conséquence directe des particules de plastique que l'on retrouve dans de nombreux produits cosmétiques tels que les gommages corporels ou faciaux, le dentifrice, les savons de bain moussant pour enfants (qui donnent un aspect brillant à la mousse savonneuse)... En raison de la petite taille de ces particules, les microplastiques ne sont souvent pas absorbés par les filtres des systèmes de traitement de l'eau et finissent par s'accumuler dans l'océan. Une fois dans l'océan, les organismes marins, comme les poissons et le plancton, confondent souvent ces perles avec de la nourriture et les ingèrent. En consommant du poisson et d'autres fruits de mer, l'homme est donc exposé à un risque d'ingestion indirecte de microplastiques et de particules toxiques.

 

Les microplastiques n’ayant pas de frontières géographiques une fois rejetés dans nos cours d'eau, une interdiction mondiale de leur utilisation dans les cosmétiques aurait un impact notable. En 2014, les exigences de l’EU Ecolabel pour la catégorie de produits « Cosmétiques à rincer », qui comprend les savons de toilette, les gels douche, les shampooings, les revitalisants et les produits de rasage, ont explicitement limité l'utilisation de certaines substances, notamment les parabènes, le formaldéhyde et les microplastiques. En 2017, les critères applicables aux détergents ont été révisés et les microplastiques ont été explicitement exclus.